On entend de plus en plus parler de ce sujet, sur la toile, sur les réseaux et dans les journaux. Attention ici, on ne parle pas d’Aquaponey mais bien d’Aquaponie. Alors à ne pas confondre avec cette soi-disante pratique sportive consistant à faire du poney dans les piscines municipales. Ce dont nous allons parler aujourd’hui est bien plus sérieux que cela. En effet, nous allons parler d’une technique de culture mystérieuse et très ancienne qui refait surface depuis quelques années grâce à quelques savants originaux et autres entrepreneurs soucieux de produire autrement.
L’aquaponie est un système de culture ancien associant la pisciculture (l’élevage de poissons) avec la culture des plantes. Le principe consiste à ce que les déchets rejetés par les poissons soient transformés, grâce à des bactéries, en nutriments pour les plantes. C’est un procédé de minéralisation naturel qui s’effectue alors, on l’appelle aussi le cycle de l’azote. Les plantes viendront à leur tour compléter ce cycle naturel en filtrant et purifiant l’eau grâce aux bactéries contenues dans leurs racines. Elles débarrasseront l’eau des poissons de leurs déchets qui sont toxiques pour eux également. On confond souvent aquaponie avec hydroponie, en effet les deux techniques de culture hors sol sont très similaire. Mais là où l’hydroponie est obligée d’apporter une minéralisation extérieure, l’aquaponie, elle, bénéficie d’une autosuffisance.
Cette modalité de culture est une technique ancienne, très ancienne même, utilisée pas plusieurs civilisations avancées en leur temps, comme les Aztèques. En effet, pour faire face à une forte croissance démographique (preuve de leur niveau avancé de savoirs techniques et technologiques) ils ont dû développer différents systèmes de cultures pour nourrir leur population.
Ça vous rappelle quelque chose ? C’est normal, on peut y voir un parallèle par biens des aspects avec notre situation actuelle. Des civilisations extrêmement développées, avec une croissance démographique toujours plus forte, ayant toujours plus de bouches à nourrir, mais avec toujours moins de ressources.
Voilà ce qui nous pousse à innover et à rechercher sans cesse toujours plus de moyens de nourrir les hommes de la façon la plus saine possible tout en protégeant l’environnement et notre planète.
Mais cette civilisation n’était pas la seule ni la première à maitriser ce savoir… D’autres avant elle ont pu découvrir et bénéficier de cette nouvelle façon de produire il y a plusieurs milliers d’années…
Comme évoqué plus haut, les Aztèques cultivaient effectivement déjà, à leur façon, en aquaponie, il y a quelques centaines d’années.
Cette civilisation précolombienne avait réussi à recréer de petits îlots de terre appelés Chinampas. Ces derniers étaient en réalité conçus comme des radeaux dont la structure de base était en roseaux et en joncs. Ensuite ils ajoutaient de la terre mélangée à des boues très fertiles (car chargées en nutriments) provenant du fond des lacs.
Ces chinampas flottaient ainsi à la surface de l’eau et les Aztèques y cultivaient notamment des céréales (mais, haricots, etc.) Cette façon d’utiliser l’aquaponie leur permettait de produire, en quantité et rapidement, la base de leur alimentation.
C’est d’ailleurs encore le même système dont s’inspire une grande partie des fermes aquaponiques aujourd’hui.
Pour rappel, la grande civilisation Aztèque s’est subitement et brutalement éteinte il y a 500 ans sans que l’on sache véritablement pourquoi. Les théories les plus récentes et les plus fiables évoquent des épidémies.
Quoi qu’il en soit, les Aztèques n’étaient pas la seule population ancienne à cultiver grâce à l’aquaponie.
Nous retournons encore plus loin dans le passé, de l’autre côté du globe et nous découvrons que des civilisations encore plus anciennes se servaient déjà de l’aquaponie pour produire.
En Asie et particulièrement en Chine (mais aussi en Indonésie et en Thaïlande) on avait déjà recours il y a 1 700 ans à la culture aquaponique.
On aurait pu s’en douter pour un peuple qui cultive depuis des millénaires une céréale essentielle à son alimentation, le riz. Le riz a toujours été une denrée essentielle à la survie de nombreuses populations à travers les âges et constitue encore aujourd’hui la première céréale pour l’alimentation humaine, plus encore, il représente 20 % des besoins mondiaux en énergie alimentaire.
Savez-vous comment est cultivé le riz ? Il est cultivé dans des rizières. La riziculture est un système de culture très ancien datant d’au moins 10 000 ans. On cultive le riz dans des champs inondés, recouverts par les eaux. C’est encore aujourd’hui le moyen le plus utilisé pour cultiver cette céréale si essentielle à l’alimentation de milliards d’individus.
Avec une si grande et longue expérience de la culture inondée, ces peuples étaient les mieux placés pour découvrir l’aquaponie. Pratiquant à la fois l’élevage de poissons et la culture du riz, ils se sont rendus compte que les rejets des poissons pouvaient aisément fertiliser les champs de riz. Ainsi ceci accélère et augmenter les rendements des récoltes. Une fois l’écosystème créé, l’équilibre se faisait naturellement et l’homme n’avait pratiquement plus besoin d’intervenir. Pas besoin d’ajouter d’intrants, les poissons s’alimentant avec les insectes et leurs larves. Cela permettait donc une fertilisation croisée entre la pisciculture et la riziculture faisant profiter aux populations d’une double récolte tant en chair animale qu’en céréales.
Aujourd’hui, on entend de plus en plus parler d’aquaponie et quoi de plus normal, car comme évoqué plus haut, c’est un excellent moyen de faire des cultures sans polluer les sols, l’air et l’eau.
C’est également un système de culture qui, de base, respecte les animaux. Mais comme toute technique ou technologie, attention aux dérives et à ce que l’Homme peut en faire…
Ainsi, on voit fleurir tout un tas de projets et de fermes aquaponiques à travers le monde. Notons dès à présent que dès que l’on reproduit un système vertueux à grande échelle, cela entraine généralement des dysfonctionnements et des anomalies. Par conséquent, des nuisances, des maladies, des pertes, des pollutions et l’écosystème, jusqu’alors vertueux, n’en a alors plus que le nom.
Comme nous le précisions plus haut, un certain nombre de “fermes aquaponiques” émerge depuis quelques années en France et dans le monde entier. Malheureusement, beaucoup de projets aquaponiques voient le jour sans assez d’expérience et de recul économique. En conséquence, un grand nombre d’entre eux s’interrompent et ferme après quelques années d’existence.
La démonstration du fonctionnement de l’aquaponie n’est plus à prouver. En revanche, un système économique viable et rentable pour les acteurs de ce nouveau secteur reste encore à trouver.
Il n’y a pas encore assez de recul sur les quelques projets et exploitations lancés. Difficile de dire si d’une part, les fermes aquaponiques peuvent nourrir en quantité des populations et, de l’autre, si les producteurs peuvent en vivre.
En France, en 2020, on ne comptait encore que 25 fermes aquaponiques en exploitation ou en construction. Il est aujourd’hui difficile de savoir à combien elles se chiffrent quand on sait qu’une partie sont parfois des projets pilotes et des tests de faible envergure. Aussi, beaucoup d’entre elles peuvent fermer entre 1 et 3 ans après leur mise en service ou même pendant leur construction.
Il est encore plus difficile de savoir combien d’acteurs s’intéressent au sujet de l’aquaponie, que ce soit les entrepreneurs, les institutions publiques, le secteur de l’agriculture et du maraichage ou encore les géants de l’agroalimentaire.
La liste est longue, mais certains semblent réussir là où d’autres échouent. C’est notamment le cas de Thomas Boisserie pour n’en citer qu’un avec la startup qu’il a développée “Les Nouvelles Fermes”. Il est déjà à la tête de plusieurs petites fermes aquaponiques à succès. Il semble bien parti pour faire naitre la plus grande ferme aquaponique d’Europe (5 000 m²) dans la métropole Bordelaise.
Pour en apprendre plus sur les fermes aquaponiques, n’hésitez pas à consulter notre article dédié.” Se lancer dans une ferme aquaponique/ Ferme aquaponique : tout savoir”.
De nos jours, l’aquaponie est de plus en plus connue, mais aussi reconnue et de nombreuses personnes et entités tentent de se réaccaparer ce savoir oublié.
Et quoi de mieux que rechercher des informations sur internet dans ce but. Oui, la connectivité permet une diffusion et un partage des connaissances encore jamais atteint par l’humanité. Cela est extrêmement bénéfique à nos progrès et à notre évolution. Seulement comme toutes bonnes choses, internet a aussi ses dérives et ses défauts.
En fait, comme tout le monde peut publier et s’exprimer sur internet, la toile est inondée de contenus peu fiables, de fausses informations, d’expérimentations hasardeuses… Parfois et même souvent, ces fausses informations peuvent très facilement mettre en danger la santé et la vie d’autrui et d’un public peu averti.
Les risques sont nombreux à vouloir imiter les gens de la toile. Plus encore quand ces personnes se présentent comme experts ou spécialistes dans des domaines dans lesquels ils n’ont aucun diplôme et n’ont même jamais fait d’études. Et quand ces domaines concernent la santé, l’alimentation et la nutrition, les dérives peuvent très vite devenir un danger. Car c’est bien de cela dont on parle quand on s’exprime sur de nouvelles manières de cultiver.
Les risques sont nombreux à suivre des tutos en ligne où des “experts” nous montrent comment cultiver en aquaponie avec un système qu’ils ont eux-mêmes mis au point.
Les mauvaises pratiques que l’on retrouve en ligne :
A la question : Est-il possible de réaliser soi-même son système Aquaponique maison ?
La réponse est : Oui. Il est tout à fait possible de construire soi-même son système de culture aquaponie maison.
Étant donné que ce que vous allez construire est un système de production alimentaire extrêmement complexe mettant plusieurs organismes vivants en jeu et qui va vous servir à vous nourrir vous et votre famille :
Il extrêmement important de comprendre les risques et les dangers d’une construction en aquaponie maison :
Pour ne lister que les principaux.
Il vaut mieux donc parfois passer par des professionnels qui sauront vous apporter une solution aquaponique et un système de production qui répondra à toutes vos attentes sans mettre votre alimentation, votre santé et celles de vos proches, vos économies, votre temps et votre énergie en danger.
Myfood est la seule entreprise en France et dans le monde à vous proposer d’installer des systèmes de cultures en aquaponie directement chez vous ou sur votre lieu de travail.
Le projet n’existe que dans un seul but : offrir à tous la capacité de produire sa propre nourriture directement chez soi ou sur son lieu de travail afin de ramener de l’autonomie alimentaire dans les foyers.
“Les gens ont besoin de se rappeler que produire sa propre nourriture et bénéficier d’une alimentation ultra saine pour eux et pour notre planète est un droit fondamental, une liberté oubliée par tous avec l’essor des hypermarchés et de la grande distribution.”
MATTHIEU URBAN, CO-FONDATEUR DE MYFOOD
Pour plusieurs raisons : Les fondateurs Matthieu Urban et Mickaël Gandecki au cours de leurs carrières ont fait un constat sur le système agro agri actuel. Ce qu’ils ont découvert, vous vous en doutez, ne leur a pas plu.
En effet les principaux systèmes de production alimentaire épuisent les ressources et polluent la planète.
Pour rappel : la production alimentaire humaine, c’est plus d’1/4 des émissions de gaz à effet de serre sur la planète, mais c’est aussi :
Et nous arrêterons ici, car la liste est encore longue… mais vous l’aurez compris, la plupart des principaux maux de la planète peuvent être relié à nos modes de production alimentaire. C’est pour cette raison que les scientifiques nous incitent à végétaliser notre alimentation et à limiter les chairs animales au maximum, pour notre santé à tous et celle de la planète.
Après avoir observé tout cela, nous avons étudié quels seraient les modes de production les plus sains pour nous et pour l’environnement.
Après avoir testé quantité de procédés, une chose c’est rapidement imposée à nos recherches, la meilleure façon pour que les gens mangent mieux et sans nuire à leur environnement, c’était encore de les faire participer afin qu’ils produisent eux-mêmes leur propre nourriture, directement chez eux !
Nous vous invitons à lire notre page dédiée à cet effet pour découvrir pourquoi Myfood est née et existe aujourd’hui.
Alors pour votre plus grand plaisir, nos ingénieurs agronomes vous répondent :
En réalité, dans une serre Myfood, on peut cultiver tout ce qu’il est possible de cultiver en pleine terre, comme dans un potager classique ou dans un champ et même plus encore.
EMELINE, INGÉNIEURE AGRONOME CHEZ MYFOOD
C’est à dire que vous allez pouvoir produire/ faire pousser toutes ces familles de cultivables :
Plus concrètement, voici quelques exemples de ce qu’on peut faire pousser en aquaponie dans une serre Myfood :
Une multitude de possibilités ! Mais dans les serres aquaponiques Myfood certains pionniers ne font pas que du végétal, mais consomment aussi des espèces de poissons comestibles, comme les premières civilisations ayant eu recours à ce système de production alimentaire vertueux.
On vous le disait en début d’article, l’aquaponie à la base était aussi un moyen pour les civilisations anciennes de bénéficier de plusieurs types de nourriture, d’une part, des récoltes abondantes de riz, d’haricots ou encore de mais et de l’autre c’était aussi un excellent moyen de pratiquer l’élevage de poissons, un moyen moins fatiguant que la pèche.
C’est toujours le même principe aujourd’hui dans les fermes aquaponiques alliant pisciculture et agriculture/maraichage, comme nous l’avons vu plus haut : Les producteurs s’intéressent aussi bien à la production végétale qu’à l’élevage de poissons et aux gains qu’ils pourront générer avec ce mode de production pratique, deux en un.
Bien sûr que non, les poissons qu’ils soient d’eau douce ou d’eau de mer sont des animaux complexes et les spécificités varient énormément en fonction des espèces.
Ce qui fait bien évidemment de la pisciculture tout un art, malheureusement comme très souvent quand cet “art” est appliqué à de grandes échelles, les dérives viennent également et font de l’élevage de poissons industriels l’un des pires fléaux de la planète, générant de cruelles souffrances animales mais aussi la propagations de maladies, de la pollution et des désastres écologiques.
On vide par exemple les réserves océaniques de certaines espèces de poissons les poussant aux limites de l’extinction pour en faire de la farine animale pour nourrir de plus gros poissons ou d’autres animaux d’élevage.
Un élevage sain et respectueux des animaux est donc possible avec l’Aquaponie, si on prête attention au bien-être de ces poissons, s’il est correctement maitrisé à bonne échelle et vertueux. L’aquaponie est le symbole même des cycles vertueux que la nature nous enseigne. Ne tombons donc pas dans les dérives industrielles qui ont fait de notre paradis ce qu’il est aujourd’hui.
Ainsi si toutes ces valeurs sont respectées, on peut élever de nombreuses espèces de poissons en aquaponie, telles que :
Nous vous remercions pour la lecture de cet article sur l’aquaponie, nous espérons que cela vous a intéressé et que vous avez trouvé vos réponses.
Si ce n’est pas le cas ou si vous désirez simplement creuser d’autres sujets, nous vous invitons à lire notre documentation encore plus poussée sur l’encyclopédie Myfood ! Une plateforme en open source dédiée au partage des savoirs et des connaissances et qui ne cesse de grandir avec le temps en accès libre sur notre site.
N’hésitez pas à nous contacter si l’autoproduction alimentaire vous intéresse !