L’utilisation des pesticides en France, sujet complexe et polémique.
Malgré les initiatives gouvernementales visant à réduire leur usage, la tendance concernant l’usage des pesticides est largement à la hausse.
La pression de l’agriculture intensive pour maintenir des rendements élevés pousse environ 90% des agriculteurs à continuer (et même augmenter) l’usage des produits phytosanitaires malgré les campagnes de sensibilisation et les aides financières mises en place depuis.
Par ailleurs, les consommateurs exigent de plus en plus des produits plus sûrs, renforçant la nécessité d’une transition vers des pratiques agricoles plus durables.
L’association Solagro confirme en novembre 2024 une tendance à la hausse de l’utilisation des produits phytosanitaires entre 2020 et 2022. En Normandie, par exemple, cette augmentation est particulièrement marquée, mettant légitimement en doute l’efficacité des stratégies de réduction envisagées par le gouvernement.
La carte de France révèle des disparités dans l’utilisation des pesticides selon les régions. Certaines zones, notamment en montagne ou près des côtes, bénéficient d’une protection accrue, grâce à des systèmes agricoles combinant polyculture et élevage de ruminants.
À l’opposé, les zones agricoles spécialisées dans les grandes cultures, la viticulture ou l’arboriculture fruitière, comme dans le grand bassin parisien, présentent une utilisation plus élevée de pesticides, en raison de l’intensification de ces types de production. Le blé tendre, le colza, l’orge et la vigne représentent entre 65 et 67% de l’utilisation entre 2020 et 2022. Un chiffre préoccupant, notamment lorsque l’on constate que les surfaces dédiées à l’agriculture biologique dans les grandes cultures n’atteignent que 4%, contre 10,4% en 2023.
Le plan Ecophyto, lancé en 2008 par le gouvernement français pour réduire de 50% l’utilisation des produits phytosanitaires d’ici 2025, n’a pas permis d’atteindre cet objectif jusqu’à présent.
Et pour cause, en mai 2024, Le Monde publie un article au sujet des résultats trompeurs du plan Ecophyto obtenus grâce à une habile manipulation des indices de suivi des pesticides, permettant à l’état de promouvoir la réussite (pourtant artificielle) dudit plan.
En dépit des efforts pour encourager les alternatives biologiques et des pratiques agricoles plus durables nous sommes loin d’atteindre cette diminution. Les ventes de pesticides ont augmenté en moyenne de 3% en 12 ans. Le constat est inquiétant, cette augmentation et la carte Adonis nous montrent qu’aucune baisse n’est en cours mais surtout que la courbe n’a jamais cessé de grimper.
Au quotidien chez Myfood, le sujet du bio et des produits phytosanitaires revient très régulièrement dans les discussions. En effet, les consommateurs ont de plus en plus conscience de la nécessité d’un changement de modèle agricole.
Le secteur de l’agriculture biologique en Europe a d’ailleurs connu ces dernières années un développement important, notamment avec une hausse des surfaces agricoles certifiées en bio. Elles ont atteint 18,5 millions d’hectare en 2022. L’Europe représente alors 19% des surfaces bio mondiales.
Cependant, la filière a réellement pris du plomb dans l’aile ces deux dernières années.
On parle désormais de « crise du bio » avec :
L’adoption à grande échelle des techniques bio reste donc un défi majeur, surtout pour les producteurs isolés.
L’augmentation des coûts de production et l’inflation ont sévèrement impacté à la baisse les ventes du bio. La part du bio dans nos assiettes est redescendue en dessous des 6%. Cela n’est certainement pas lié au fait que des consommateurs souhaitent prendre d’avantage de risques pour leur santé. Non, soyons clair : la baisse du bio se fait soit par dépit, soit même par défiance envers les labels.
Au-delà de la pollution environnementale causée par les pesticides, leurs effets sur la santé humaine demeurent une source de préoccupation majeure. Les études scientifiques se multiplient. Pour échapper à ce système et s’assurer de consommer des produits frais et non traités, une solution simple existe : cultiver soi-même (et définitivement !) ses propres légumes.
Malheureusement, cultiver de manière classique reste difficile et pour cause : la qualité du sol médiocre, peu de connaissances, pas le temps pour s’en occuper ou encore les aléas climatiques de plus en plus imprévisibles. Et d’ailleurs, si l’on souhaite limiter la pollution extérieure, une serre devient une nécessité incontournable.
Si vous souhaitez jeter un oeil sur nos résultats, car nous avons rigoureusement conçu nos systèmes pour rendre impossible tout type de pollution : pesticides, phtalates, métaux lourds.
Aucun polluant détecté sur le système après plusieurs années d’utilisation intensive.
Un circuit ultra court sans pesticides et surtout respectueux de l’environnement, alors qu’attendez-vous ?