Séniors et maladie mentale : le jardinage une solution plaisir

Jardiner est selon les chercheurs un excellent moyen de diminuer l’anxiété et la dépression. C’est également une activité plébiscitée par les séniors, plus de 37% des 55 ans et plus jardinent.

Pour un physique et un mental de fer

Tout d’abord jardiner permet de bouger : s’accroupir pour ramasser les haricots, bêcher, ratisser, lever les bras pour tailler les arbustes, arroser. Les médecins conseillent d’ailleurs de s’échauffer avant de commencer à jardiner ! Jardiner trois quarts d’heure par jour équivaudrait à vingt minutes de marche ou à quinze minutes d’aérobic. Pas mal, non ? En jardinant les personnes âgées pratiquent un sport doux qui leur permet d’entretenir leur musculature leur souplesse articulaire leur cœur. Rien de tel pour préserver son autonomie. Mais l’activité physique qu’induit le jardinage réduit aussi les angoisses et la dépression. Une étude montre que 35,2% des personnes atteintes de démence sont sujettes à l’anxiété. 32,4% à la dépression et 32,4% aux troubles du sommeil. Le jardinage trouve toute sa place dans les structures telles les EHPAD accueillant ces malades ce qu’encourage d’ailleurs le plan « Alzheimer et maladies apparentées » 2008-2012.

Personne âgée qui jardine aux abords de sa serre
Une senior qui fait son jardinage aux abords de sa serre, une solution contre l’anxiété et la dépression

Une histoire de neurotransmetteurs

L’explication est autant physiologique que psychologique. L’activité physique augmente le taux d’endorphines qui régulent les émotions, atténuent la douleur et influent sur l’humeur. Elle booste la production de neurotransmetteurs tels la dopamine, la norépinephrine ou la sérotonine. Dont on sait les taux bien inférieurs à la moyenne chez les personnes souffrant de dépression ou d’anxiété chronique. Enfin l’activité physique permet de retrouver une sensation de maitrise, d’efficacité, une meilleure image corporelle et de l’estime de soi. Elle permet aussi de détourner l’attention des signes dépressifs ou anxieux, et au cerveau de faire une pause.

Mettre les mains dans la terre

Plus étonnant encore : en mettant les mains dans la terre, des bactéries « Mycobactérium vaccae entrent par les pores de notre peau. Elles sont aussi inhalées à chacune de nos inspirations. Ces bactéries activent la libération de sérotonine et de dopamine dans notre cerveau. Ils vont ainsi diminuer le stress et la douleur. Elles jouent aussi un rôle prépondérant dans le développement de nos systèmes immunitaire et nerveux7.

Le pouvoir du microbiote

Enfin, quel plaisir de cultiver ses propres fruits et légumes et de profiter de toute leur fraicheur.

Si le rôle du microbiote n’a pas encore été démontré dans la maladie d’Alzheimer, plusieurs pistes les relient. Il y a de même encore débat dans la communauté scientifique quant à son implication dans la dépression.

Toutefois, une étude de Reynolds et al (2014) montre que des personnes âgées ayant reçu des conseils diététiques ont vu leurs symptômes dépressifs diminuer de 40 à 50%. Davison et al (2019) ont montré que la consommation de fruits et légumes prédisait un risque de dépression plus faible. Contrairement au chocolat et les collations salées !

Les poireaux, artichauts, panais, bananes, pêches, poires, apportent à nos intestins un large apport de fibres. Connu sous le nom de prébiotiques. L’intestin synthétise à partir de ces prébiotiques des probiotiques dont le butyrate qui a un effet antidépresseur reconnu. Une étude toute récente (juin 2022), montre qu’un régime riche en aliment gras pourrait induire des maladies mentales dont la dépression ou l’anxiété. Et ainsi concourir à l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Plaisir de voir

Enfin rien que la vue des plantes suffit pour augmenter la capacité de concentration et d’apprentissage. Ils permettent aussi d’accroitre la compassion et l’empathie. Mais aussi à booster la vitalité, à générer du bonheur et du bien-être. Et pour finir à réduire le stress et à accélérer les processus de guérison.

« Depuis ma chambre, je vois la serre, toutes ces herbes qui poussent, et surtout les tomates. J’étais étonné de voir ces plants de tomates qui sont d’une hauteur …merveilleuse ! » Père Founchot, résident d’EHPAD.

Une personne qui aide un retraité dans sa serre
Une personne qui aide un retraité pour son jardinage pour lutter contre l’anxiété

En conclusion

Jardiner et consommer les produits issus de cette activité, sont d’excellents moyens de conserver non seulement la forme mais aussi de se prémunir d’un ensemble de risques de maladies mentales telles la dépression, l’anxiété et la démence.

Avec les serres innovantes Myfood il est possible de cultiver toute l’année et ainsi de pouvoir offrir des activités tout au long des saisons. Elles sont adaptées à tous, elles permettent notamment de cultiver debout en vertical. Nos serres proposent en plus d’un espace potager, un espace de convivialité où toutes sortes d’activités peuvent être animées, et où les résidents peuvent se retrouver et se ressourcer. Elles participent à la transmission d’une alimentation respectueuse de l’environnement : pas de nécessité de transport des fruits et légumes, une utilisation circulaire de l’eau et de l’azote, etc. Nos équipes support et agronomes vous accompagnent lors de l’installation mais aussi tout au long de l’utilisation de votre serre.