La dénutrition reste un enjeu primordial dans nos sociétés occidentales. 2 millions de personnes en sont concernées en France. Dont 25% des personnes de plus de 70 ans vivant seules. Avec 400 000 personnes âgées vivant à domicile et 270 000 hébergées en EHPAD. C’est un réel problème de santé publique chez nos aînés car 40% de leurs hospitalisations sont dues à la dénutrition. La dénutrition cause un affaiblissement qui peut entrainer des maladies, des chutes et de la dépression. Et un cercle vicieux se crée.
Cela peut être causé par plusieurs facteurs. Les soucis de santé en font partie. Les personnes âgées sont plus sujettes aux maladies tels que les problèmes digestifs ou gastriques. La dépression liée à la solitude ou l’éloignement de sa famille. La poly médicamentation, peut être la cause de cette sous-alimentation. De nos jours, 90% des plus de 90 ans prennent plus de 10 médicaments par jour.
En plus de cela, les difficultés à se déplacer handicapent énormément les séniors. Selon la Fédération des PSAD, une personne âgée sur cinq éprouve des difficultés à faire ses courses.
Et oui beaucoup pensent que les personnes âgées ont besoin de moins d’apports énergétiques car elles se dépensent peu. D’ailleurs 89% d’entre elles pensent avoir une alimentation adaptée. Et 56% que leurs besoins nutritionnels diminuent avec l’âge (et pour 35% qu’ils restent les mêmes).
En réalité c’est entièrement faux. Les besoins énergétiques pour cette catégorie de la population augmentent même de 15 à 20%. Du coup les personnes âgées mangent moins. 38% d’entre elles sautent même des repas.
Les personnes atteintes d’Alzheimer oublient de prendre un repas, si bien que 40% d’entre eux sont touchés par la dénutrition.
Une autre cause de la dénutrition est l’altération du goût. Chez la personne âgée, la perception du salé est divisée par 11 et celle du sucré par 2. Autrement dit les aliments paraissent fades voire insipides.
La physiologie l’explique : une personne de 30 ans a environ 245 papilles gustatives sur chaque petit renflement de la langue. À l’âge de 70 ans, elles ne sont plus que 88 et sont plus petites. De plus les séniors ont souvent des carences en zinc qui limite la production de « gustine ». Il s’agit d’une enzyme produite par les glandes salivaires et essentielle à la gustation.
Faire des repas un moment de plaisir, de stimulation et de créativité. Respecter le rythme, les besoins nutritionnels et les goûts de chacun. Mettre une jolie nappe et pourquoi pas associer les résidents aux tâches liées aux repas.
Cultiver par exemple leur potager ! Cela leur procurera une activité physique adaptée – bouger pour manger ! Et surtout de rompre le sentiment d’isolement. La vue de beaux fruits et légumes colorés qui stimulent les papilles. Les senteurs des aromates et pourquoi pas l’envie de se lancer dans une recette. On vous en parle plus en détails ici.
En tout cas le plaisir de consommer des fruits et légumes frais est un véritable atout. Parce qu’ils contiennent beaucoup d’eau et aident à prévenir de la déshydratation. Et puis on y retrouve des vitamines et des minéraux. Ainsi que des fibres et des pigments qui ont des effets protecteurs au niveau du vieillissement cellulaire.
Enfin, avec les serres innovantes Myfood il est possible de cultiver toute l’année. Et ainsi de récolter des fruits, légumes et aromates selon les saisons. Elles sont adaptées à tous. Elles permettent de cultiver debout en vertical. Nos serres proposent en plus d’un espace potager, un espace de convivialité où toutes sortes d’activités peuvent être animées. Mais aussi un endroit où les résidents peuvent se retrouver et se ressourcer. Nos équipes support et agronomes vous accompagnent lors de l’installation mais aussi tout au long de l’utilisation de votre serre.
« Je vais régulièrement dans la serre chercher des herbes aromatiques. Cela donne une autre dimension de goût aux plats des résidents. » Chaithate Sinpaïboon, chef cuisinier d’EHPAD.