Cette notion est apparue dans les années 1980, avec la contraction des mots biologique et diversité. L’usage du mot biodiversité est relativement récent mais la biodiversité, en revanche, est très ancienne. Celle-ci est aujourd’hui le résultat de la longue et lente évolution du monde vivant sur l’ensemble de la planète, les premiers organismes vivants connus datant de près de 3,5 milliards d’années.
C’est un concept vaste, mais pour le dire avec des mots simples, c’est le tissu vivant de notre planète. Cela englobe :
Nous autres, Homo sapiens, sommes un des fils de ce tissu, une espèce parmi tant d’autres : environ 1,7 à 2 millions d’espèces ont été décrites sur un nombre total estimé entre 3 et 100 millions d’espèces. Evidemment, les espèces les mieux décrites sont celles qui sont directement à notre portée : les plantes terrestres et les vertébrés, en particulier les oiseaux. Alors que près de 99% des 10 000 espèces estimées d’oiseaux ont déjà été décrites, chaque année de nouvelles espèces d’oiseaux sont caractérisées. Nous avons encore donc largement de quoi découvrir.
Grâce à ce tissu vivant et les interactions entre chaque élément, nous obtenons produits et services indispensables à notre vie. Les produits sont les plus connus : oxygène, nourriture, principes actifs de médicaments, mais aussi bois, laine, coton… Les services en revanche, nous sont moins familiers. Ils sont pourtant eux aussi, la clé de la vie. Sans diversité biologique, les phénomènes suivants n’existeraient pas :
Aujourd’hui, tout simplement, l’expansion de l’activité humaine est devenue telle que de plus en plus d’espèces animales et végétales disparaissent.
Des objectifs ambitieux ont été proposés à la Convention de la Diversité Biologique en 2018 (par exemple renverser totalement la tendance actuelle de la biodiversité à décliner), mais ils sont difficiles à atteindre tant que la population mondiale continue d’augmenter. En effets, ces objectifs ne tiennent pas compte de la nécessité de nourrir toute la planète. Il faudrait notamment, d’après les chercheurs de l’IIASA, mettre en place des mesures pour massifier l’agriculture durable et les régimes alimentaires végétariens (voire végétaliens) et réduire les déchets alimentaires. A l’heure actuelle, c’est loin d’être une mince affaire.
Bien sûr il y a les actions que les gouvernements et autres institutions politiques prennent (loi pour la reconquête de la diversité 2016, Plan Biodiversité en 2018…), mais nous pouvons aussi agir à notre petite échelle :
Cultiver ses fruits et légumes dans sa serre, c’est avoir un impact absolument positif sur la biodiversité :
Vous serez donc résolument acteur de la biodiversité et participerez à un véritable changement de société.