Le chef de l’Etat français s’est adressé à ses concitoyens le 24 mars, sur fond de guerre entre l’Ukraine et la Russie. Il a évoqué « une crise alimentaire mondiale sans précédent » à venir. En effet, les deux protagonistes du conflit sont des géants dans la production d’orge, de blé et de maïs ; à tel point que Joe Biden les a qualifiés de « grenier à blé de l’Europe » [1].
Alors, quelles devraient être les conséquences de la crise du blé ukrainien sur le marché alimentaire français ? Que pouvons-nous faire à l’échelle individuelle pour nous protéger de cette crise ? Analyse.
Peu de pénuries sont attendues – exceptée peut-être celle d’huile de tournesol, en fonction des semis de printemps.
Concernant les céréales, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, s’est voulu rassurant. Selon ses dires, « notre agriculture et nos filières agroalimentaires sont fortes et souveraines » [2]. « Pas de raison de manquer dans un pays qui est structurellement un gros exportateur de blé », a renchéri Bruno Parmentier, ingénieur et économiste, ancien directeur de l’École Supérieure d’Agriculture d’Angers (ESA).
Parmentier prédit en revanche une forte inflation. Selon ses dires, le prix de la baguette devrait augmenter de 10 centimes et celui des pâtes devrait grimper de 20 à 30 centimes. Dans un pays aussi lié culturellement au pain, ces hausses de prix devraient se répercuter sur le pouvoir d’achat des habitants.
Pour ce qui est de la viande, la fuite en avant des prix devrait, elle aussi, être nette. La production de blé russe et ukrainien a pour premier débouché l’élevage : cette crise devrait donc se répercuter de plein fouet sur cette industrie [3].
Face à cette probable flambée des prix, la France devra donc déployer des aides importantes pour permettre aux foyers modestes de continuer à se nourrir décemment et maintenir le pouvoir d’achat. Emmanuel Macron a annoncé pour un plan d’urgence pour épauler les agriculteurs français. Reste à voir s’il permettra véritablement de compenser cette crise.
La hausse du prix du panier alimentaire moyen semble donc inéluctable. Le prix des céréales, mais aussi de nombreux produits transformés qui en contiennent, devraient flamber. Cultiver ses légumes et modifier ses habitudes alimentaires pour consommer une généreuse base de végétaux et moins de produits transformés devient d’autant plus important.
La baisse du pouvoir d’achat sur les céréales, les huiles et les produits industriels peut se compenser en adoptant des réflexes simples :
A l’avantage économique s’ajoutent évidemment d’autres raisons de consommer ses propres légumes, de la serre à l’assiette :
Une serre équipée de bacs de permaculture et d’un bassin aquaponique est rentabilisée entre 6 et 8 ans et peut produire jusqu’à 80% des besoins en légumes d’une famille de 2 à 4 personnes, selon sa taille.
Choisissez dès à présent un projet de vie autour d’une alimentation saine et locale, pour moins dépendre de l’import dans votre alimentation ⬇️
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[1] Ukraine: les Occidentaux se mobilisent face aux risques de pénuries alimentaires – Le Point
[2] Prise de parole du 16 mars 2022. Source : Crise alimentaire mondiale : quels risques en France ? – ladepeche.fr
[3] Guerre en Ukraine. « Une crise alimentaire sans précédent » dans le monde : que risque la – Le Mans.maville.com