L’humain au centre du projet

Dans cet article, notre co-fondateur Matthieu Urban revient sur les débuts du projet myfood, l’évolution des habitudes de consommation et notre façon de contribuer au changement.

Merci à Samuel Monthuley pour cette interview et transcription.

L’humain au centre du projet

L’aventure myfood est issue d’un constat : la transformation de notre environnement et de notre écosystème appelle à un changement profond de nos habitudes. Ce constat a fait naître, à l’été 2015, une ambition, celle d’inciter un maximum de personnes à devenir autonomes en fruits, en légumes et en protéines. En quelques mots : se reconnecter à son alimentation. Se reconnecter à son alimentation, oui, mais aussi se reconnecter entre nous. Depuis le début, l’humain se trouve au centre de notre projet. C’est la raison pour laquelle nous avons créé dès la première année une communauté de pionniers partageant notre vision de décentraliser et sécuriser la production alimentaire. Aujourd’hui, cette communauté est riche de plus de 500 personnes à travers le monde. Nos pionniers contribuent chaque jour à faire avancer le projet, en partageant leurs bonnes astuces, conseils et idées d’amélioration.

Une famille devant sa serre City myfood qui vient d'être installée. Première récolte dans 6 semaines grâce aux plants myfood !

La question de la distribution

Lorsque nos ventes de serres ont commencé à augmenter et à s’internationaliser, s’est posée la question de la distribution. Comment préserver cette relation de proximité et de confiance avec nos pionniers, tout en assurant une fluidité dans les ventes et installations de nos serres connectées ? Par ailleurs, comment garantir le prix juste ? 

Plusieurs options étaient possibles… Devions-nous recruter des commerciaux à travers toute la France, l’Europe, le monde ? Travailler avec des distributeurs locaux ? Nouer des contrats avec des grandes enseignes de mobilier ou de bricolage-jardinage ? Ou être présents sur les marketplaces, ces puissantes plateformes de vente en ligne ? Nous nous sommes rapidement tournés vers la vente directe, et nous allons vous expliquer pourquoi.

Marketplaces et showrooms

Le paysage de la distribution mondiale a évolué de manière profonde et très rapide au cours des 15 dernières années. Sur les ventes d’objets à petits tarifs, on constate un quasi-monopole chez les géants de la vente en ligne comme Amazon ou encore Alibaba. Ces plateformes sont tellement puissantes qu’il est difficile de se positionner sur des circuits parallèles. Souvent, les petits commerçants rangent les armes et décident de vendre via ces marketplaces, plutôt que de jouer des coudes pour se faire une place. Un chiffre : plus de 10 000 TPE et PME françaises sont inscrites comme vendeurs sur Amazon – avec des avis divergents sur la rentabilité. Sur les produits à plus forte valeur, les marketplaces sont, à date, moins présentes. On observe toutefois une profonde transformation des boutiques physiques, due à l’émergence de la vente en ligne. En effet, de plus en plus de boutiques deviennent aujourd’hui des showrooms. Il y a quelques années, vous vous rendiez dans un magasin de mobilier, vous étiez suivi par un conseiller et vous repartiez avec votre canapé. Aujourd’hui, vous vous rendez dans la même boutique pour voir et tester les produits… mais bien que des vendeurs soient toujours présents, de nombreux produits ne sont pas en stock. L’agencement des rayons évolue pour laisser plus de place à la mise en scène. Vous pouvez alors commander le produit auprès d’un vendeur et le faire livrer chez vous, ou alors acheter vous-même le produit vu en boutique sur le site de l’enseigne, une fois rentré à la maison.

Trouver sa place

Ces tendances globales ne conviennent pas à des produits comme nos serres connectées, qui se distinguent avant tout par leur valeur ajoutée et l’expérience proposée. Comment mettre en avant les avantages d’une serre durable, modulable et connectée sur une marketplace, si le produit se noie dans un océan d’alternatives bas-prix, souvent fabriquées à l’autre bout du monde ? Comment un vendeur d’une enseigne de bricolage pourrait-il avoir le même niveau de conseil qu’un membre de notre équipe, qui travaille au quotidien sur l’amélioration de nos serres ? Comment garantir le prix juste, c’est-à-dire le prix qui correspond à la valeur d’usage, lorsque l’on ne contrôle ni le prix de revente, ni les marges ou les mécanismes de promotions, souvent artificiels ?

Certaines entreprises ont compris les défauts de notre système de distribution mondial depuis longtemps. Elles ont mis en place un mécanisme de vente directe avec leurs propres boutiques et showrooms. On peut citer Apple, Tesla ou encore Nespresso. Leur argument de vente n’est pas un tarif avantageux mais la qualité, la valeur ajoutée et surtout l’expérience offerte par le produit. Pour une marque avec une proposition de valeur forte et singulière, être en contact direct avec sa communauté est le meilleur moyen de garantir l’expérience client tout au long du processus. Cette notion de communauté est d’ailleurs essentielle. Elle nous permet de suivre l’expérience de nos Pionniers année après année et d’évoluer avec leurs retours. Être en contact avec nos Pionniers, sans intermédiaire, nous permet de partager leur transformation de vie et de nouer une relation unique avec chacun d’entre eux.

La vente directe, une évidence

La vente directe s’est donc logiquement imposée comme une évidence pour myfood. C’est le seul système de distribution qui nous permet de garantir un accompagnement de confiance et de proximité à tous nos pionniers et futurs pionniers. C’est également l’unique système de distribution qui nous permet de pratiquer le juste prix.

Ainsi, vous ne verrez jamais l’une de nos serres dans une enseigne tierce, ni recevrez-vous de promotions ou d’offres spéciales. Ce que nous vous garantissons, c’est une expérience unique, avec un produit de qualité et le meilleur accompagnement avant, pendant et longtemps après l’achat de votre serre. Lorsque nous augmentons les prix de nos serres, comme nous venons de le faire, ce n’est donc pas pour maximiser nos bénéfices mais toujours pour des raisons exogènes. En l’occurrence, c’est la flambée du prix des matières premières qui nous a obligé à adapter nos tarifs. myfood continue à pratiquer un prix juste, c’est-à-dire le prix le plus adapté pour nos pionniers, le plus viable pour notre entreprise et nos salariés et le plus optimisé pour favoriser la recherche et le développement de nos produits.

Au sein de myfood, pratiquer un prix « juste » nous semble si évident que nous n’avons jamais communiqué sur notre politique de prix et de distribution. Pour autant, le juste prix est bien au cœur de notre stratégie et philosophie.

La transparence aussi. Vous savez tout.

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